La Norvège allonge la durée légale pour l'avortement
Le parlement norvégien a voté en faveur d'une extension de la limite légale de l'avortement de 12 à 18 semaines. Cette décision fait suite à l'adoption d'un projet de loi visant à offrir aux femmes norvégiennes plus de liberté quant à la gestion de leur grossesse. La nouvelle loi remplace une réglementation datant de 1978 et met fin à l'obligation de passer par un comité d'évaluation pour obtenir un avortement après la 12e semaine. Les partisans de cette réforme considèrent que cela permet aux femmes de disposer de leurs propres corps de manière autonome. En revanche, des voix s'opposent à cette mesure, notamment au sein du petit parti démocrate-chrétien, évoquant des inquiétudes éthiques liées aux avortements tardifs, en particulier en cas de problèmes de viabilité fœtale. Outre l'allongement de la période pour l'avortement, les députés ont également voté en faveur de la possibilité pour une femme de réduire le nombre de fœtus en cas de grossesse multiple jusqu'à la 18e semaine. En Europe occidentale, d'autres pays comme le Danemark, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Islande autorisent également les avortements tardifs. En France, les délais varient en fonction de la méthode choisie. Cette évolution de la législation norvégienne s'inscrit dans un contexte plus large de débats autour de la réglementation de l'avortement en Europe.
