"Révélations sur la liberté de parole des salariés sur LinkedIn"

Un débat fait rage concernant la liberté d'expression des salariés sur les réseaux sociaux, en particulier sur LinkedIn. La question se pose de savoir si un salarié peut tout dire ou "liker" sur le réseau professionnel sans risquer de sanctions de la part de son employeur. Un exemple récent illustre ce dilemme : le président du groupe de presse régionale Ebra a démissionné pour avoir aimé des publications liées à l'extrême droite sur son compte LinkedIn. Malgré ses excuses, il a préféré quitter ses fonctions "dans l'intérêt du groupe". La liberté d'expression des salariés est encadrée par la loi, avec pour objectif de concilier la liberté individuelle et la préservation de la réputation de l'entreprise. La jurisprudence précise que les salariés peuvent librement exprimer leurs opinions en dehors de l'entreprise, sauf si ces propos causent un "trouble objectif" à l'employeur. La notion de "trouble objectif" est délicate à définir et nécessite un lien direct entre les propos tenus et le préjudice éventuel pour l'entreprise. La protection de la vie privée et de la liberté d'expression des salariés est garantie, mais comporte des limites. Les salariés, notamment les cadres, sont invités à faire preuve de prudence dans leurs prises de position publiques, en particulier sur des réseaux professionnels comme LinkedIn. Mentionner que les opinions exprimées n'engagent que l'auteur peut offrir une certaine protection, mais n'est pas toujours suffisant. La nécessaire balance entre liberté d'expression des salariés et préservation de l'image de l'entreprise soulève des interrogations complexes, chaque cas devant être examiné individuellement. Les salariés sont ainsi appelés à mesurer leurs propos et leurs engagements publics, même en dehors de leur cadre professionnel, pour éviter tout préjudice à leur employeur.

"Révélations sur la liberté de parole des salariés sur LinkedIn"
Publié le 29/01/2025 20:01 - Source Article & Image: Lepoint.fr