Suspension confirmée pour un interne condamné pour agressions sexuelles au CHU de Toulouse

Le tribunal administratif de Toulouse a confirmé la suspension de l'affectation d'un interne condamné pour agressions sexuelles au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse. La décision a été prise suite à la pression des soignants qui menaçaient de cesser le travail si l'interne était affecté au CHU. L'interne, âgé de 27 ans, avait été condamné en mars par le tribunal correctionnel de Tours à cinq ans d'emprisonnement avec sursis probatoire pour des agressions sexuelles sur deux anciennes camarades entre 2017 et 2020. Malgré la contestation de l'étudiant et de son avocat, la suspension a été maintenue jusqu'à la fin des procédures pénales et disciplinaires en cours. L'interne avait également été condamné pour une première agression sexuelle en 2013 lorsqu'il était mineur. Les actions judiciaires entreprises contre lui l'avaient contraint à poursuivre sa scolarité à Limoges et à effectuer son internat à Toulouse, suscitant des critiques et des tensions parmi les étudiants et le personnel. La décision de l'Agence régionale de santé (ARS) de suspendre son affectation à Toulouse a été motivée par le risque de troubles et de désorganisation au sein du service hospitalier. Les avocats de l'ARS ont souligné la gravité des faits et le respect dû aux victimes, tandis que l'avocat de l'interne a dénoncé une sanction injustifiée basée sur des pressions syndicales et une absence de troubles réels. L'affaire a suscité des débats sur la protection des patients, la sanction des agressions sexuelles et la gestion des cas pénaux dans le milieu hospitalier.

Suspension confirmée pour un interne condamné pour agressions sexuelles au CHU de Toulouse
Publié le 27/11/2024 11:54 - Source Article & Image: Liberation.fr