"Nouvelle mesure choc pour lutter contre la fraude dans les transports en commun"
À partir du mercredi 8 janvier, la SNCF et la RATP, parmi d'autres opérateurs de transport en commun, pourront vérifier l'adresse des fraudeurs sans titre de transport. Cette initiative vise à garantir que les amendes soient effectivement payées, réduisant ainsi un manque à gagner estimé à 700 millions d'euros par an sur l'ensemble du territoire. Le dispositif "Stop Fraude", validé par la Cnil, permettra aux sociétés de transport de vérifier l'adresse fournie par les contrevenants, en consultant les fichiers de la direction générale des finances publiques. Cela sera possible en fin de journée, une fois que l'amende aura été notifiée par le contrôleur. Six entreprises, dont la SNCF, la RATP, Keolis, Transdev, RTM (Marseille) et Tisséo (Toulouse), lanceront ce dispositif dès mercredi, tandis que les autres réseaux pourront l'adopter dans les trois mois à venir. L'Union des transports publics et ferroviaires (UTPF) compte environ 150 opérateurs de réseaux urbains au total. La SNCF supporte la moitié des 700 millions d'euros d'amendes non recouvrées, tandis que l'autre moitié est partagée entre la RATP et les autres réseaux de transport urbain. À la RATP, le montant de la fraude s'élève à 171 millions d'euros par an. Actuellement, les contrôleurs ne pourront pas vérifier l'adresse des fraudeurs pendant le contrôle, mais cette possibilité est envisagée dans une proposition de loi pour le renforcement de la sûreté dans les transports. Déposée par le sénateur Philippe Tabarot devenu ministre des Transports, cette proposition pourrait permettre d'améliorer davantage la lutte contre la fraude dans les transports en commun.
