Boualem Sansal risque la prison à vie pour acte terroriste ou subversif
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été officiellement inculpé en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui qualifie tout acte mettant en danger la sûreté de l'État comme terroriste ou subversif. Sansal a été placé en détention après dix jours de silence officiel de la part des autorités algériennes concernant sa disparition à l'aéroport d'Alger. L'écrivain de 75 ans, résidant à Boumerdès, à l'est d'Alger, avait obtenu la nationalité française au printemps, ce qui semble compliquer sa situation juridique. Les peines encourues en vertu de l'article 87 bis du Code pénal vont de la peine de mort (non appliquée en Algérie depuis longtemps) à la réclusion criminelle à perpétuité. Cette affaire ajoute une dimension internationale du fait de sa nationalité française. La nouvelle loi contre le terrorisme en Algérie, introduite en 2012, vise à protéger la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire et le bon fonctionnement des institutions. La situation de Boualem Sansal soulève des questions sur le respect des droits de l'homme et la liberté d'expression en Algérie, ainsi que sur les liens entre la France et l'Algérie dans cette affaire.
