"Les bonnes résolutions : tradition ancestrale ou pression sociale moderne ?"

Chaque année, quand sonne la Saint-Sylvestre, nous sommes nombreux à prendre des bonnes résolutions pour l'année à venir. Mais pourquoi ce rituel est-il si ancré dans nos habitudes ? Le philosophe Stéphane Floccari décrypte cette pratique sociale dans une interview. Il explique que les rituels du Nouvel An nous poussent à nous conformer à des cadres sociaux et culturels établis, transmis de génération en génération. Le mois de janvier, associé au dieu romain Janus aux deux visages symbolisant le passé et le futur, est propice aux bilans et aux nouveaux départs. Prendre des résolutions, c'est exprimer le besoin de changement et d'amélioration. Les Français envisagent souvent des résolutions axées sur la santé, le sport, le bien-être familial ou la productivité, reflétant ainsi leurs préoccupations et aspirations. La tradition des bonnes résolutions a évolué au fil des siècles, en s'adaptant notamment à la société moderne marquée par le culte du développement personnel. Cette pratique démontre la volonté de changement et d'auto-amélioration des individus. Pourtant, le succès d'une résolution dépend de sa préparation et de sa réflexion, soulignant l'importance de la patience et de la persévérance. Il est essentiel de ne pas se décourager en cas d'échec, mais d'apprendre de ses erreurs pour progresser. La prise de bonnes résolutions peut s'apparenter à une forme de spiritualité personnelle, mais elle se distingue des pratiques religieuses qui exigent un engagement quotidien et constant. Les résolutions du Nouvel An, bien que laïques, reflètent souvent des valeurs profondes et des aspirations individuelles. Enfin, il est à souligner que souhaiter un changement dans sa vie est une démarche personnelle et motivante, tout en étant un défi à relever.

"Les bonnes résolutions : tradition ancestrale ou pression sociale moderne ?"
Publié le 31/12/2024 14:00 - Source Article & Image: Lepoint.fr