"Le ministre des Transports souhaite encadrer le droit de grève"
Le nouveau ministre délégué aux Transports, Philippe Tabarot, réaffirme son soutien à une limitation du droit de grève, une idée déjà exprimée lorsqu'il était sénateur. Il considère nécessaire de réglementer ce droit, notamment pendant les périodes sensibles comme les fêtes, les examens ou les échéances électorales. Bien que le dialogue social ait permis d'éviter une grève majeure à la SNCF pour les vacances de Noël, Philippe Tabarot persiste dans son objectif. Il estime que le droit de grève, surtout au sein de la compagnie ferroviaire, est utilisé de manière abusive et doit être encadré pour prévenir les menaces de grève récurrentes avant les départs en vacances. Il souhaite limiter le recours à la grève à certaines périodes de l'année, soulignant que son efficacité date de plusieurs décennies. Cette position n'est pas nouvelle, car en février dernier, il avait déjà proposé, en tant que sénateur, une loi visant à instaurer des périodes où les grèves seraient limitées dans les services publics de transports. Cependant, le ministre des Transports de l'époque s'était opposé à cette démarche. Du côté de la SNCF, une nouvelle approche axée sur des négociations pluriannuelles a été mise en place pour gérer les revendications de manière équitable. Malgré les difficultés constitutionnelles à encadrer le droit de grève, certains juristes estiment qu'une telle limitation pourrait être considérée comme une atteinte disproportionnée à ce droit fondamental. La proposition de réduire le droit de grève suscite des réactions diverses et soulève des questions quant à son application pratique. En effet, limiter ce droit représente un défi pour le gouvernement, notamment en termes de respect de la continuité du service public. Les débats autour de cette question promettent d'être animés entre les différentes parties prenantes concernées.
