"Révolution dans le monde des dentistes pour lutter contre les déserts médicaux"

En France, une régulation inédite va limiter l'installation de dentistes dans des zones déjà bien pourvues en professionnels de santé. Dès le 1er janvier 2025, les dentistes qui choisissent de s'établir dans ces zones ne pourront plus être remboursés par l'Assurance Maladie pour les soins prodigués à leurs patients. Cette mesure vise à réduire les inégalités en matière d'accès aux soins dentaires, notamment dans les zones rurales déficitaires en chirurgiens-dentistes. Elle concerne principalement les communes sur-dotées en dentistes, comme certaines zones privilégiées à Paris, Lyon ou en province. Les nouvelles installations dans ces zones seront dorénavant limitées, sauf en cas de remplacement d'un praticien partant à la retraite. Si cette régulation est bien accueillie par les dentistes déjà en activité, elle suscite des inquiétudes chez les étudiants et jeunes diplômés, perçue comme une entrave à leur liberté d'installation. Cette mesure découle d'un accord entre l'Assurance Maladie et les principaux syndicats de dentistes, visant à favoriser une répartition équilibrée des professionnels sur le territoire. En échange, les syndicats ont obtenu des avantages pour les futurs praticiens s'installant dans des zones sous-dotées, comme un doublement de l'aide forfaitaire à l'installation. Cette régulation bénéficie d'un large soutien des élus locaux et des habitants des déserts médicaux, qui espèrent ainsi pallier les déséquilibres d'accès aux soins. Par ailleurs, une proposition de loi envisage d'étendre ce dispositif aux médecins, en limitant leur installation dans les zones déjà bien pourvues en professionnels de santé. Cette proposition, signée par de nombreux députés, vise à instaurer des règles similaires à celles imposées aux dentistes pour favoriser une répartition équitable des médecins sur le territoire national.