"Scandale en Syrie : un million de pilules de captagon incinérées par les nouvelles autorités"
Les nouvelles autorités syriennes ont pris une mesure radicale en incinérant des quantités importantes de stupéfiants, incluant un million de pilules de captagon, le 25 décembre. Le captagon était produit à grande échelle par le régime de Bachar al-Assad, qui en assurait le trafic. Cette amphétamine, dérivée d'un médicament initialement destiné au traitement de la narcolepsie et des troubles du déficit de l'attention, est devenue une substance addictive et interdite dans de nombreux pays depuis les années 1980. L'utilisation intensive de captagon par le régime d'Assad en a fait une vraie menace, inondant les marchés du Moyen-Orient et servant même à des groupes terroristes comme l'État islamique pour stimuler leurs combattants. La destruction des stocks de drogues s'est déroulée à Damas, où les nouvelles autorités ont mis le feu à des caches comprenant du cannabis, des boîtes de Tramadol, et des sacs de pilules de captagon. Ces actions visent à "protéger la société syrienne" et à couper les routes de contrebande exploitées par l'ancien régime. Selon les membres des forces de sécurité, cette initiative s'inscrit dans une série de découvertes et de destructions d'entrepôts de drogues et de sites de production de stupéfiants. L'industrie illégale liée au captagon aurait rapporté à la Syrie plus de dix milliards de dollars. Cette mesure intervient sur fond de conflit qui a déjà coûté la vie à plus d'un demi-million de personnes et causé le déplacement massif de millions d'autres. Une coalition rebelle menée par le groupe Hayat Tahrir al-Sham a récemment pris le contrôle d'une grande partie du pays, contraignant Bachar al-Assad à fuir à Moscou après avoir dirigé la Syrie d'une main de fer pendant 24 ans.
