Inscription de la notion de consentement dans la loi : débat agité chez les féministes
Avant l'examen d'un projet de loi dans lequel La France Insoumise propose d'introduire la notion de consentement dans la législation française, les opinions divergent parmi les militants féministes. Alors que certains politiques, comme le Premier ministre Michel Barnier et le ministre de la Justice Didier Migaud, se montrent ouverts à cette évolution, d'autres, dont la députée ex-LFI Clémentine Autain, expriment des réserves. Pour Autain, inscrire le consentement dans la loi pourrait être une "fausse bonne idée" du fait de sa complexité et de la difficulté à prouver le non-consentement. Cette mesure pourrait même avoir des effets contreproductifs, comme le montre l'exemple du Royaume-Uni où le nombre de condamnations pour viol aurait chuté depuis son introduction. La mission d'information sur la définition légale du viol à l'Assemblée nationale explore également cette question, mais les magistrats reconnaissent la délicatesse de définir le consentement de manière légale. Clémentine Autain propose plutôt d'investir dans la prévention, la formation et l'accompagnement des victimes pour lutter efficacement contre les violences sexuelles.
