Plus de 40 000 déplacés à Port-au-Prince en dix jours à cause de violences
Plus de 40 000 personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers à Port-au-Prince au cours des dix derniers jours en raison d'une recrudescence des violences perpétrées par des gangs. L'Organisation internationale pour les migrations a signalé cette situation alarmante, décrivant cette crise comme la plus grave depuis deux ans. Entre le 11 et le 20 novembre, plus de 40 000 individus ont été déplacés dans la métropole de Port-au-Prince, obligeant certains à fuir pour la deuxième voire la troisième fois. Au total, plus de 700 000 personnes sont actuellement déplacées dans ce pays des Caraïbes déjà frappé par une instabilité politique chronique et une crise sécuritaire alimentée par la présence de gangs armés commettant des meurtres, enlèvements et violences sexuelles à grande échelle. Ces dernières semaines, la capitale haïtienne et ses alentours ont été le théâtre d'une escalade de violences orchestrée par "Viv Ansanm" (Vivre ensemble), une alliance de gangs parvenue à renverser l'ancien Premier ministre Ariel Henry. Cette situations met à rude épreuve les équipes humanitaires de l'ONU qui peinent à remplir leur mission dans un tel climat d'insécurité. Cette crise humanitaire et sécuritaire en Haïti constitue un défi majeur pour la communauté internationale et souligne l'urgence d'une action collective pour y remédier.
