"Révélations sur l'expression « tricoteuses » lors du procès des viols de Mazan : une insulte sexiste datant de la Révolution française"
Lors du procès des viols de Mazan, un avocat a utilisé l'expression « tricoteuses » pour qualifier les soutiens de la victime. Cette expression renvoie à une insulte sexiste datant de la Révolution française, où les femmes tricotaient en assistant aux exécutions. Selon l'historienne Laélia Véron, les tricoteuses étaient associées à des furies assoiffées de sang, symbolisant une crainte ancestrale de la femme investissant l'espace public. La linguiste souligne que les avocats ont utilisé cette expression de manière péjorative, faisant allusion à des extrémistes radicales. Cependant, l'origine de l'expression n'a pas de lien direct avec les revendications féministes actuelles. Les aiguilles à tricoter évoquées n’étaient pas liées aux avortements clandestins, mais plutôt à la lutte pour les droits des femmes. Ces propos ont suscité des réactions indignées parmi les militantes féministes présentes au tribunal. Cette intervention soulève des questions sur la persistance des stéréotypes de genre et des préjugés sexistes dans la société contemporaine.
