Des militants écoprotecteurs risquent de la prison avec sursis pour leur intrusion chez Lafarge en Eure
Neuf militants écologistes ont été jugés à Evreux pour s'être introduits sur le site de Lafarge à Val-de-Reuil, avoir commis des dégradations et séquestré un gardien. Le procureur a requis des peines de six mois de prison avec sursis contre eux. Les faits remontent à décembre 2023, lorsqu'une centaine de militants cagoulés se sont introduits sur le site de Lafarge, causant des dégradations évaluées à plus de 450 000 euros. Ils ont également retenu un vigile dans son bureau pendant quelques minutes. Les militants encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement pour association de malfaiteurs, dégradations et séquestration. L'accusation a justifié la nécessité d'une réponse pénale face à cette "action commando" et à la séquestration du vigile. L'avocate de certains prévenus a dénoncé des irrégularités de procédure et le manque de preuves précises contre ses clients. L'avocat général a souligné que le combat écologique était légitime, mais que des actions causant d'importants dégâts aux biens ne pouvaient être tolérées. Le procès a mis en lumière les tensions entre la défense des causes environnementales et le respect de la loi. Les juges auront à décider si ces actions engagées dépassent les limites légales et à quelle peine les militants seront condamnés. La décision finale devra tenir compte à la fois de la gravité des faits reprochés et de l'engagement des militants pour la protection de l'environnement.
