"Incroyable ! Poitiers accorde un congé menstruel innovant à ses agentes"
La ville de Poitiers a dévoilé la mise en place d'un congé menstruel à partir du 1er janvier 2025 pour ses 2 000 employées. Cette initiative vise à offrir un soutien aux femmes souffrant de règles douloureuses ou d'endométriose. Grâce à un certificat médical, les agentes pourront prendre un à deux jours de congé chaque mois, sans impact sur leur rémunération ni leur carrière. Cette mesure a été adoptée dans le cadre d'une politique globale d'égalité professionnelle. Poitiers rejoint d'autres municipalités françaises telles que Saint-Ouen-sur-Seine, Strasbourg, Barentin et Lyon qui ont déjà mis en place des congés menstruels ou des congés de santé gynécologique. Cependant, certaines collectivités se sont heurtées à des obstacles juridiques en l'absence de cadre législatif. Au niveau national, des initiatives ont été proposées sans succès, comme une loi visant à protéger la santé menstruelle et gynécologique au travail. Malgré des soutiens politiques, ces propositions ont été rejetées en raison de craintes liées à de potentielles discriminations à l'embauche. Des études ont montré que de nombreuses personnes menstruées souffrent de douleurs liées aux règles, nécessitant parfois des arrêts de travail. Les discussions sur la reconnaissance de cette problématique se poursuivent, notamment au sein des instances politiques. Cette décision de la ville de Poitiers illustre une volonté d'adaptation des conditions de travail aux besoins spécifiques des femmes, tout en contribuant à lever le tabou entourant les règles et les troubles gynécologiques. Elle s'inscrit dans une dynamique plus large en faveur de l'égalité des genres au sein des collectivités locales. Cependant, la question d'une réglementation nationale pour encadrer ces congés reste en suspens, générant des débats sur la nécessité de reconnaître la santé gynécologique comme un enjeu de santé publique majeur.
