TikTok et le phénomène mystique : comment l'extrême droite s'impose dans la présidentielle roumaine
Dimanche soir, depuis sa maison de la périphérie de Bucarest, Calin Georgescu a remercié les électeurs roumains qui l'ont propulsé au second tour de l'élection présidentielle, créant la surprise générale. Candidat indépendant et admirateur des fascistes des années 30, Georgescu a réussi une percée remarquable malgré son statut d'outsider, sans disposer de quartier général de campagne. Alors que les grands partis traditionnels roumains, le PSD et le PNL, ont subi un revers important, Marcel Ciolacu, le Premier ministre en exercice, n'a pas réussi à se qualifier pour le second tour, devancé par le réformiste Elena Lasconi. Cette élection imprévisible révèle une nouvelle dynamique politique en Roumanie, souvent perçue comme peu influencée par la Russie. L'ascension de Georgescu, qui remet en question le consensus politique autour de l'Union européenne, suscite de vives interrogations sur les origines de son soutien et sur les raisons de son succès inattendu.
