"Un succès mitigé pour le démarrage de l'EPR de Flamanville"

Ce vendredi 20 décembre 2024, l'EPR de Flamanville, situé dans la Manche, a enfin commencé à injecter de l'électricité dans le réseau français, avec douze ans de retard et un coût multiplié par cinq atteignant 20 milliards d'euros. Malgré la joie pour le secteur nucléaire français, cette étape est loin d'être une victoire totale. En effet, la construction de cet "acteur emblématique" de la nouvelle génération de réacteurs à eau pressurisée a été un véritable chemin de croix pour l'entreprise EDF. Lancé en 2007, ce projet a traîné en longueur, cumulant des difficultés industrielles, économiques et médiatiques. Seul réconfort pour l'électricien français, l'autorisation de mise en service de l'EPR délivrée le 7 mai dernier par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Malgré la mise en service de cet EPR, le contexte reste partagé entre la satisfaction d'avoir atteint une étape cruciale et les répercussions des années de retard et des coûts hors contrôle. Cet événement marque un tournant pour la filière nucléaire française mais souligne également les défis qui subsistent dans le domaine de l'énergie. Dans cette saga industrielle, l'aboutissement de l'EPR de Flamanville témoigne des enjeux et des difficultés rencontrés par la France dans sa politique énergétique. Le succès de cet événement témoigne également de la persévérance des équipes d'EDF, qui ont œuvré sans relâche pour voir enfin ce projet aboutir, malgré les multiples obstacles.