"L'Europe serre la vis face aux migrants russes et biélorusses"
La Commission européenne a décidé de prendre des mesures exceptionnelles pour contrer l'instrumentalisation des migrants par la Russie et la Biélorussie, en restreignant le droit d'asile aux frontières orientales de l'Union. Cette décision fait suite à une augmentation significative des arrivées irrégulières à la frontière UE-Biélorussie et à une utilisation de visas russes par la majorité des migrants franchissant illégalement la frontière polono-biélorusse. Pour lutter contre cette "guerre hybride", l'UE a débloqué une enveloppe de 170 millions d'euros pour renforcer la surveillance aux frontières, en particulier pour la Finlande et la Pologne, pays les plus touchés. Les fonds seront utilisés pour moderniser les équipements de surveillance électronique, renforcer les réseaux de télécommunications, déployer des équipements de détection mobile et contrer les intrusions de drones. De plus, la Commission reconnaît le droit des États membres de suspendre "exceptionnellement" le droit d'asile, sous certaines conditions strictes, temporaires et proportionnées. Cette mesure vise à garder le contrôle sur la sécurité nationale tout en respectant le principe de non-refoulement. La réaction de l'UE intervient suite à des alertes lancées depuis plusieurs années par certains États membres sur la nécessité de contrer l'instrumentalisation de la migration illégale. La Finlande a déjà fermé sa frontière avec la Russie, et la Pologne pourrait maintenant suivre grâce à ce nouveau cadre juridique. Cependant, ces mesures pourraient soulever des questions quant au respect des droits fondamentaux, ce qui sera scruté de près par la Cour de justice de l'UE.
