Les violences conjugales touchent aussi les catégories socioprofessionnelles supérieures

L'association La Maison des femmes, fondée il y a neuf ans par le Dr Ghada Hatem, vient de nommer Violette Perrotte comme directrice générale. Cette association, active dans l'accompagnement et le soutien des femmes victimes de violences, s'étend progressivement en France et à l'international. Avec 220 000 femmes victimes de violences conjugales et 93 000 de viol ou de tentatives de viol chaque année en France, l'association joue un rôle crucial. La Maison des femmes Restart, sous la direction de Violette Perrotte, œuvre pour sensibiliser les médecins à la question des violences, souvent négligée lors des consultations. En effet, les impacts physiques et psychologiques des violences sont considérables et influent sur la santé des femmes. Au-delà des stéréotypes, l'association souligne que les violences conjugales touchent toutes les catégories sociales, y compris les milieux socioprofessionnels élevés. Chaque année, des milliers de femmes sont accueillies dans les structures de l'association, dont environ 5 000 à Saint-Denis. Les plans de développement incluent la création de seize Maisons des femmes d'ici 2025, avec un objectif de couverture nationale. Des projets d'expansion à l'international sont également en cours, avec des demandes émanant de divers pays. La Maison des femmes accorde une attention particulière aux jeunes femmes de 18 à 25 ans, victimes de violences et en situation de précarité. Par le biais de structures comme "Mon Palier", l'association offre un soutien spécifique à ces femmes en difficulté. Le plaidoyer politique demeure essentiel pour garantir une prise en charge adéquate des victimes et pérenniser les financements nécessaires. Enfin, les annonces récentes du gouvernement en matière de lutte contre les violences faites aux femmes suscitent un espoir quant à une mobilisation accrue du service public sur ces questions essentielles.