"Choc au procès des viols de Mazan : un homme affirme ne pas savoir que l'usage d'un doigt équivaut à un viol"
Pendant plus de trois mois, le procès des viols de Mazan a secoué le tribunal judiciaire d'Avignon, avec Dominique Pelicot en tant que principal accusé. Ce dernier est décrit comme le cerveau d'un réseau complexe de violences sexuelles incluant la soumission chimique, entraînant le viol de son ex-femme, Gisèle Pelicot, par des inconnus recrutés en ligne. Cinquante autres coaccusés ont défilé devant la cour criminelle départementale du Vaucluse, principalement poursuivis pour "viol aggravé". Parmi eux, Philippe L., 62 ans, jardinier, a comparu libre après dix mois de détention provisoire pour les mêmes accusations. Son profil révèle une vie sentimentale marquée par des aventures éphémères et des relations tarifées, pour lesquelles il utilisait des sites en ligne comme Coco. Après un contact avec Dominique Pelicot pour un "trio", Philippe L. se retrouve à Mazan le 7 juin 2018, regardant des vidéos de viol de Gisèle Pelicot accélérées, avec l'autorisation de l'accusé. Malgré sa réticence initiale, il se sent "dirigé" dans la chambre, attribuant cela à un état semi-conscient. Lors de son témoignage, il admet une pénétration digitale mais nie avoir commis un viol, arguant qu'il ignorait que cela constituait une agression de nature sexuelle. Il évoque son environnement familial sans carence mais révèle une histoire personnelle marquée par des violences, sa mère ayant été violée à 15 ans par un rugbyman professionnel. Ces événements traumatisants semblent avoir influencé son comportement lors de l'incident à Mazan.
