Le Rojava, refuge féministe et écologiste en Syrie, en péril après la chute d'Assad
Le Rojava, territoire rebelle et autonome au nord de la Syrie, est une véritable "oasis au sein du chaos". En effet, malgré les conflits et les destructions causés par le régime d'Assad, cette région autonome, également connue sous le nom de Kurdistan syrien, a réussi à prospérer depuis sa création en 2014. Inspirée par l'idéologie d'Abdullah Öcalan, fondateur du PKK, le Rojava est un exemple de démocratie directe, d'écologisme et de féminisme. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigent cette zone qui représente un quart de la Syrie. Les femmes y jouent un rôle essentiel, participant aux prises de décisions et bénéficiant d'un quota minimal de 40 % de sièges dans les structures mixtes. De plus, des initiatives écologiques telles que "Make Rojava Green Again" ont été lancées pour restaurer la nature dans un territoire ravagé par la guerre. Cependant, la chute du régime d'Assad, causée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), met en péril l'avenir du Rojava. Les attaques des milices et de la Turquie contre cette région autonome se multiplient. Malgré les tentatives d'apaisement de HTS, la situation reste précaire. D'un autre côté, la disparition des forces du régime syrien offre une opportunité aux Kurdes de reprendre certains territoires abandonnés. Mais cette nouvelle donne soulève également des craintes, notamment concernant les actions futures des milices islamistes et de la Turquie. La ville de Manbij est notamment menacée par ces groupes. À l'aube de la chute de Bachar al-Assad, l'avenir du Rojava est incertain. Cette "utopie du peuple kurde de Syrie" est désormais confrontée à de nombreux défis et dangers qui pourraient compromettre son existence.
