Élections au Ghana : vers un vote sanction basé sur la situation économique difficile

Les élections au Ghana du 7 décembre approchent dans un contexte économique précaire. L'inflation élevée, le chômage des jeunes, la hausse du coût de la vie et les conséquences de la pandémie de Covid-19 placent les électeurs dans une position critique. L'exploitation illégale de l'or, appelée « galamsey », aggrave la situation économique du pays. Les enjeux environnementaux comme le « galamsey » affectent des secteurs vitaux tels que l'agriculture et le cacao, influençant les décisions des électeurs, en particulier dans les zones rurales. Les principaux candidats, John Mahama et Mahamudu Bawumia, mettent l'accent sur l'économie, mais la faisabilité et l'impact de leurs programmes suscitent des interrogations. Les Ghanéens, confrontés aux défis de la vie chère, pourraient opter pour un vote sanction. Les enjeux électoraux peuvent être influencés par des facteurs émotionnels et idéologiques traditionnellement importants au Ghana, tels que l'attachement aux partis politiques et les pratiques d'achat de votes. La future administration élue devra relever des défis majeurs, notamment stimuler les investissements étrangers pour soutenir la croissance économique. Le pays ayant déclaré un défaut de paiement en 2022, le recours au FMI a été nécessaire pour renforcer les réserves et négocier un plan de sauvetage. Le président élu devra également suivre les politiques convenues avec le FMI pour stabiliser l'économie. Enfin, le gouvernement ghanéen a accordé la citoyenneté à 524 Afrodescendants dans le cadre de l'initiative lancée lors de l'« Année du retour » en 2019. Cette décision vise à renforcer les liens entre la diaspora africaine et le Ghana. Les effets de cette politique restent à évaluer.