Accord UE-Mercosur : vers une signature imminente malgré les oppositions

La Commission européenne, soutenue notamment par l'Allemagne et l'Espagne, s'efforce de finaliser les négociations pour l'accord UE-Mercosur. Bien que le texte commun soit sur le point d'être achevé, des pays comme la France s'opposent à sa ratification. Lors du 65e sommet du Mercosur à Montevideo, Ursula von der Leyen a intensifié les discussions avec les présidents des pays sud-américains concernés pour faire avancer le projet. L'accord vise à supprimer la plupart des droits de douane entre l'UE et le Mercosur afin de créer un vaste marché regroupant plus de 700 millions de consommateurs. Cependant, des pays comme la France, soutenus par l'Italie et la Pologne, jugent les conditions actuelles inacceptables et demandent des ajustements pour protéger leur secteur agricole. Certains pays européens comme l'Autriche et les Pays-Bas expriment également des réticences. En cas de désaccord, la France doit rallier trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l'UE pour bloquer la ratification. Les partisans de l'accord mettent en avant la nécessité de trouver de nouveaux débouchés commerciaux face à la Chine, tout en soulignant les avantages économiques pour les exportateurs européens. Cependant, les opposants, dont de nombreuses ONG, craignent que cet accord ne contribue à la déforestation en Amazonie et à l'aggravation de la crise climatique. Les agriculteurs français redoutent quant à eux une concurrence déloyale avec les produits sud-américains. La situation reste tendue entre les intérêts commerciaux et environnementaux en jeu.