Deux individus soupçonnés d'avoir arnaqué Uber Eats de 2,4 millions d'euros en proposant des repas à moitié prix
Deux individus résidant à Saint-Nazaire et à Nanterre ont été mis en examen pour une vaste escroquerie visant Uber Eats. Ils auraient créé un canal Telegram nommé Fast Eat offrant la possibilité de commander des repas sur Uber Eats à moitié prix. Leur stratagème consistait à commander un repas, demander ensuite un remboursement en prétendant que la commande n'avait pas été reçue, et partager ce remboursement entre les utilisateurs et les créateurs du canal Telegram. En automatisant la création de nouveaux comptes Uber Eats, ils auraient réussi à accumuler environ 140 000 comptes pour des remboursements induits, causant un préjudice financier de 2,4 millions d'euros à Uber Eats. Uber précise que les deux accusés n'ont pas eu accès aux systèmes d'information de la plateforme. Toutefois, aucune mesure n'avait été mise en place pour limiter la création de nouveaux comptes, bien que des moyens techniques permettent de détecter des comportements frauduleux. Les équipes chargées de la lutte contre la fraude ont réussi à identifier ce système organisé reposant sur l'usage des réseaux sociaux à des fins frauduleuses. Cette affaire souligne l'importance pour les plateformes en ligne de renforcer leurs systèmes de sécurité et de surveillance pour contrer de telles fraudes à grande échelle. Elle met également en lumière les risques liés à l'automatisation des processus pour le bénéfice de la criminalité en ligne.
