Le gouvernement israélien met en place un boycott officiel contre le journal d'opposition Haaretz
Le gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahou a pris une décision radicale en approuvant un boycott officiel du célèbre quotidien d'opposition Haaretz. Cette mesure, proposée par le ministre des Communications Shlomo Karhi, interdit aux institutions de l'État tout contact et toute publication dans ce journal reconnu pour ses prises de position critiques envers l'action gouvernementale. Les autorités israéliennes justifient cette décision en arguant que le journal aurait porté atteinte à la légitimité de l'État d'Israël et aurait soutenu des actes de terrorisme. Le climat de censure qui règne contre les médias critiques s'est intensifié avec cette nouvelle interdiction, accentuant les tensions entre le gouvernement et la presse indépendante. Haaretz, fondé en 1919 à Jérusalem et actuellement basé à Tel-Aviv, est le plus ancien quotidien encore en activité en Israël. Malgré ce boycott officiel, le journal a affirmé qu'il continuerait à exercer son rôle de contre-pouvoir et à défendre sa liberté éditoriale. Cette décision du gouvernement israélien a suscité de vives réactions, Haaretz dénonçant un acte visant à museler la liberté de la presse en Israël. Les craintes que cette mesure ne soit qu'une étape vers un affaiblissement de la démocratie dans le pays se sont renforcées, certains associations de défense des droits de l'homme s'inquiétant de la restriction grandissante de la liberté d'expression en Israël. L'éditeur de Haaretz, Amos Schocken, a réagi en dénonçant ce boycott comme un acte opportuniste du gouvernement de Netanyahou, comparant cette décision à des pratiques autoritaires observées dans d'autres pays. Malgré les pressions, le quotidien maintient sa détermination à poursuivre son travail journalistique et à informer la population israélienne en toute indépendance.
