L'Unesco reconnaît les savoir-faire des couvreurs-zingueurs de Paris
L'Unesco a inscrit au patrimoine culturel immatériel les savoir-faire des couvreurs-zingueurs et des ornemanistes parisiens, le mercredi 4 décembre. Ces artisans contribuent à façonner les toits de la ville lumière et sont en première ligne de l'adaptation au changement climatique. Ce classement, initié par la maire du 9e arrondissement de Paris, vise à célébrer un patrimoine traditionnel tout en le projetant vers l'avenir. La candidature a été présentée à l'Unesco en 2017 et a été étudiée cette semaine par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Les couvreurs-zingueurs, dont le nom provient du zinc qui recouvre la plupart des toitures parisiennes, et les ornemanistes ont joué un rôle clé dans la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame. Ces métiers, nés au XIXe siècle lors de la refonte de Paris par le préfet Haussmann, doivent aujourd'hui s'adapter à la rénovation thermique des bâtiments pour faire face aux défis du changement climatique. La profession, qui compte entre 5 000 et 6 000 couvreurs à Paris, cherche à attirer de nouveaux talents grâce à cette reconnaissance internationale. Des solutions telles que l'isolation des toits, l'installation de stores extérieurs et de terrasses, ou encore la végétalisation des toits sont mises en œuvre pour lutter contre les effets du changement climatique sur les habitations parisiennes. La valorisation de ces métiers par l'Unesco s'inscrit dans une démarche visant à préserver le patrimoine culturel immatériel français et à promouvoir l'adaptation aux enjeux environnementaux actuels. C'est aussi une reconnaissance de la "canopée urbaine" parisienne, essentielle pour la préservation de l'identité de la ville.
