Déclassement du loup : quel impact sur sa protection en Europe?
Les membres de la Convention de Berne ont voté pour rétrograder le loup d'espèce "strictement protégée" à "protégée", mettant en lumière les dérogations en France pour abattre une partie de la population chaque année. Cette décision vise à mieux protéger le bétail face à l'augmentation des effectifs de loups. Alors que la France bénéficie déjà de possibilités d'abattage, la modification du statut du loup en Europe pourrait assouplir les restrictions liées à ces pratiques. En dépit des applaudissements de certains pour qui il s'agit d'une avancée pour les communautés rurales, de nombreux environnementalistes dénoncent une décision politisée et contraire à la science, mettant en garde contre des conséquences néfastes pour la survie du loup en Europe. Certains experts soulignent que la prédation des loups sur le cheptel ovin demeure minime à l'échelle européenne, malgré les inquiétudes des éleveurs. Des alternatives à l'abattage sont proposées, telles que des mesures de protection renforcées pour les troupeaux. Cette évolution légale pourrait ouvrir la voie à une régulation plus étendue de la population de loups dans d'autres pays européens, en permettant des tirs plus fréquents. Cependant, des voix s'élèvent pour mettre en garde contre les effets néfastes de telles pratiques sur les meutes de loups et préconisent un cohabitation plus pacifique entre l'homme et l'animal.
