Tests sanguins pour diagnostiquer les troubles bipolaires : une avancée fiable ?
Les tests sanguins pour détecter les troubles bipolaires promettent de révolutionner le diagnostic précoce de cette maladie affectant 1,6 million de personnes en France. Cependant, la fiabilité de ces tests fait débat. Alors que les premiers tests ont été mis sur le marché récemment, les espoirs des patients bipolaires sont grands pour une détection plus précoce et un traitement mieux adapté. En effet, actuellement, il faut en moyenne huit ans pour poser le bon diagnostic et débuter le traitement adéquat, engendrant de longues années de souffrance pour les patients et leurs proches. La société Alcediag a lancé le premier test en avril, mais la Haute Autorité de Santé a émis un avis négatif concernant sa fiabilité. D'autres tests sont en cours, mais les psychiatres restent prudents quant à leur utilisation en pratique clinique. Malgré les promesses de révolution, la communauté médicale souligne la nécessité de résultats validés dans plusieurs études et l'importance de ne pas remplacer le diagnostic du psychiatre par un test sanguin. Des recherches approfondies sont en cours, avec des tests plus fiables développés par des start-up telles que Psykonos. L'objectif est de proposer des tests plus abordables pour les patients et d'améliorer la détection des troubles bipolaires. Cependant, la route vers une utilisation généralisée de ces tests reste semée d'embûches, notamment en ce qui concerne leur validation et leur intégration dans la pratique médicale. Les tests sanguins pour diagnostiquer les troubles bipolaires suscitent donc à la fois espoir et prudence au sein de la communauté médicale et des patients, ouvrant la voie à de nouvelles possibilités tout en posant des défis en termes de validation et d'utilisation pratique.
