Kamel Daoud se défend d'avoir inspiré son livre "Houris" d'une victime de la décennie noire
L'écrivain franco-algérien Kamel Daoud a pris la parole pour se défendre des accusations selon lesquelles il aurait utilisé l'histoire d'une victime de la guerre civile en Algérie sans son consentement pour son livre "Houris", récompensé par le prix Goncourt. Daoud affirme qu'il n'y a aucun lien direct entre la tragédie de la plaignante et le personnage de son roman, soulignant que l'histoire décrite dans "Houris" est une fiction basée sur la tragédie du peuple algérien. Des plaintes ont été déposées à l'encontre de Daoud et son épouse pour avoir présumément utilisé l'histoire de Saâda Arbane, une survivante de massacres durant les années 1990 en Algérie, sans son accord. L'affaire est désormais entre les mains de la justice. Malgré les accusations, l'écrivain continue à défendre la nature fictionnelle de son roman et à nier toute violation de la vie privée de la plaignante. Son éditeur, Gallimard, a réagi en dénonçant les campagnes diffamatoires orchestrées par certains médias. Le prix Goncourt remporté par "Houris" a mis en lumière cette controverse qui touche à la fois la création littéraire et les questions éthiques. Les accusations portées contre Kamel Daoud et son épouse les ont conduits à être convoqués devant la justice pour s'expliquer sur cette affaire. L'écrivain soutient que son œuvre ne révèle aucun secret médical et que la vie de la plaignante n'est pas traitée comme un secret. Malgré tout, l'interdiction de publication de "Houris" en Algérie en raison de la loi sur la décennie noire entre 1992 et 2002 pose un obstacle à la diffusion de ce roman dans le pays. Cette affaire soulève des questions sur la liberté de création artistique et les limites de la fiction par rapport à la réalité historique.
