Twitter sous enquête pour complicité de cyberharcèlement contre Magali Berdah
Une enquête pénale a été ouverte à l'encontre de Twitter, visant sa supposée complicité dans le cyberharcèlement subi par Magali Berdah. Les avocats de Berdah déplorent le manque de modération de la plateforme vis-à-vis des messages injurieux de Booba à l'encontre de leur cliente. Malgré les nombreux signalements, Twitter aurait refusé de suspendre le compte du rappeur, ce qui a conduit à l'ouverture d'une information judiciaire pour complicité de harcèlement moral. Booba, de son côté, a été mis sous contrôle judiciaire suite à ses attaques répétées contre Berdah. Cependant, la responsabilité de la plateforme dans le cyberharcèlement reste délicate à prouver, notamment en raison de précédents juridiques. L'affaire soulève des questions quant à la régulation des plateformes en ligne, surtout lorsque celles-ci ne sont pas basées en France. En effet, Twitter étant en Irlande, son traitement judiciaire relève du cadre européen du DSA. Les avocats de Magali Berdah espèrent que cette affaire fera progresser la jurisprudence en matière de responsabilité des plateformes. Cependant, dans le passé, Twitter a été relaxé par la justice française dans des affaires similaires, en raison de son statut d'hébergeur. L'enquête contre Twitter fait écho à celle visant Telegram pour complicité de crimes et délits. Dans un contexte où la responsabilité des plateformes en ligne est de plus en plus questionnée, ces affaires pourraient avoir des répercussions sur la régulation du web à l'avenir.
