Début des réquisitions au procès des viols de Mazan, Dominique Pelicot en première ligne
Le procès des viols de Mazan entre dans une nouvelle phase avec le début des réquisitions du ministère public contre les cinquante coaccusés impliqués dans cette affaire. Ce procès, qui a duré onze semaines avec trente-et-un mois d'instruction, reprend après les plaidoiries de la semaine dernière. Dominique Pelicot, septuagénaire accusé d'avoir drogué, violé et fait violer son épouse pendant dix ans, ouvre le bal des réquisitoires. Ce premier accusé, qualifié de "chef d'orchestre" de cette décennie de viols, risque une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle. Les réquisitions du parquet sont particulièrement attendues, ce procès étant devenu un symbole mondial de la lutte contre les violences faites aux femmes. Gisèle Pelicot, 71 ans et principale victime, a refusé que le procès se déroule à huis clos, devenant une figure de l'icône féministe. Le parquet devra également déterminer les peines à réclamer contre les 50 coaccusés, tous poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot. L'individualisation des peines se base notamment sur la distinction entre récidivistes et ceux venus une seule fois à Mazan. Le parquet devra également se pencher sur la question de savoir si les coaccusés ont agi sous manipulation de Dominique Pelicot ou avec un discernement altéré au moment des faits. Le procès, suivi par 138 médias accrédités, a suscité un fort élan de mobilisation contre les violences faites aux femmes en France et au-delà des frontières. Après les réquisitions, la parole sera donnée aux avocats de la défense avant une semaine de délibération de la cour pour rendre un verdict attendu au plus tard le 20 décembre. Le procès des viols de Mazan continue de marquer l'opinion publique en France et à l'étranger, symbolisant la lutte contre les violences faites aux femmes.
