"Le nouvel essor cinématographique de « Leurs enfants après eux » : réponses des réalisateurs aux critiques"
À l'occasion de la sortie du film adapté du best-seller de Nicolas Mathieu, intitulé "Leurs enfants après eux", les frères Boukherma, Ludovic et Zoran, abordent les accusations de rétrogradisme portées à l'encontre de leur œuvre. L'adaptation nous plonge dans l'histoire d'Anthony, un adolescent en proie à l'ennui dans une petite ville en 1992, à travers sa rencontre avec Stéphanie. Les réalisateurs répondent aux critiques de "male gaze", arguant que leur approche vise à dépeindre les personnages de manière réaliste et nuancée. Ils mettent en avant la représentation des corps, tant masculins que féminins, comme reflets des espoirs et des désillusions propres à l'adolescence. La notion de "male gaze", popularisée par Laura Mulvey dans les années 1970, est discutée et les frères Boukherma soulignent l'importance d'une diversification des points de vue à l'écran pour éviter toute déshumanisation des personnages. Le déterminisme social et patriarcal exploré par le film est aussi abordé, mettant en lumière les conséquences de la violence intergénérationnelle. Les réalisateurs insistent sur leur volonté de questionner la masculinité dans leurs films et de proposer des interprétations riches et complexes des caractères masculins présents à l'écran. Enfin, la transformation d'un roman de plus de 400 pages en un long métrage de 2h15 est saluée, bien que certains aspects de l'œuvre puissent sembler condensés. Entre adaptation fidèle, déconstruction des stéréotypes et exploration des thématiques sociales, "Leurs enfants après eux" suscite un débat autour de la représentation des genres au cinéma.
