Contrôle territorial en Syrie : bilan des offensives rebelles

Depuis une semaine, les islamistes d'Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et leurs alliés mènent une offensive dans le nord de la Syrie, mettant en lumière le morcellement du pays et la persistance de la guerre civile. Depuis le début du soulèvement en 2011, la Syrie est divisée et déchirée. Malgré la reprise d'Alep à la fin de l'année 2016 par les forces de Bachar al-Assad, soutenues par le Hezbollah libanais, l'armée russe, et les Gardiens de la révolution iraniens, le pays demeure fragmenté. Le gouvernement syrien, avec le soutien du Hezbollah libanais et des forces russes, contrôle toujours la majorité des grandes villes dont Damas, la capitale. Cependant, la perte d'Alep en novembre dernier a été un coup dur. Pendant le soulèvement et la guerre civile, le régime et ses alliés n'avaient abandonné qu'Alep-Est, la partie ouest restant sous leur contrôle. L'intervention a nécessité un siège et des bombardements massifs pour en venir à bout. Cette situation met en lumière la complexité de la situation en Syrie, où différents acteurs contrôlent des territoires morcelés. En effet, la guerre civile qui a éclaté il y a une décennie n'a pas encore trouvé de résolution, laissant le pays divisé et fragilisé. Les récents affrontements illustrent la difficulté de parvenir à une unité nationale dans un pays en proie à de multiples tensions et à une ingérence internationale. Il sera crucial de suivre de près l'évolution de la situation dans le nord de la Syrie, où les affrontements entre les factions rebelles et les forces gouvernementales risquent de redessiner les équilibres de pouvoir.

Contrôle territorial en Syrie : bilan des offensives rebelles
Publié le 04/12/2024 06:41 - Source Article & Image: Liberation.fr