Conflit sur la fiabilité des DPE : les diagnostiqueurs se défendent
Les représentants des diagnostiqueurs immobiliers ont réagi aux accusations de pratiques douteuses dans l'établissement des diagnostics de performance énergétique (DPE). Une étude récente de la start-up Krno remet en question la neutralité des diagnostiqueurs, suggérant qu'ils concentreraient les DPE juste avant les seuils pour favoriser des notes plus élevées. La Chambre des diagnostiqueurs immobiliers (CDI) reconnaît ces "effets de seuil", mais les interprète différemment, soulignant la fiabilité des DPE proches des seuils. Pour Krno, ces pratiques soulignent une partialité des diagnostiqueurs et un manque de précision dans les mesures. Les débats portent également sur l'utilisation des valeurs par défaut dans les DPE, en l'absence de données précises fournies par les propriétaires. Tandis que la CDI reconnaît cette pratique, elle souligne que des mesures plus précises nécessiteraient un coût plus élevé pour les propriétaires. La Sidiane, une autre fédération de diagnostiqueurs, reconnaît des effets de bord mais estime qu'ils sont moins significatifs que suggéré par l'étude de Krno. La question des émissions de gaz à effet de serre est également soulevée, Krno pointant du doigt la prise en compte des émissions comme critère déterminant dans l'évaluation des DPE. L'entreprise Hello Watt, spécialisée dans la rénovation énergétique, approuve en partie les résultats de l'étude de Krno, soulignant la nécessité d'un encadrement plus strict du dispositif des DPE. En fin de compte, les débats mettent en exergue des tensions autour de la méthodologie et de l'objectivité des diagnostiqueurs immobiliers dans l'établissement des DPE. Entre accusations de complaisance, doutes sur la fiabilité des mesures et appels à une régulation plus stricte, le secteur des diagnostics immobiliers est confronté à des enjeux cruciaux pour assurer la transparence et la pertinence des évaluations énergétiques.
