Évasion spectaculaire à la caserne Auvare de Nice : Failles de sécurité dans les centres de rétention administrative

Huit des neuf personnes qui se sont évadées du centre de rétention administrative (CRA) situé à la caserne Auvare à Nice sont toujours en fuite. L'évasion, survenue le 1er décembre, a mis en lumière les conditions de sécurité précaires de ces établissements. Selon le parquet de Nice, l'évasion a eu lieu après qu'un détenu a réussi à créer une ouverture dans une chambre du CRA, permettant ainsi à neuf individus de s'échapper par les combles du bâtiment. Les fuyards ont ensuite atteint la voie publique en utilisant des draps pour franchir le filet anti-projection. Les critiques sur l'état délabré de la caserne Auvare ne sont pas nouvelles, soulignant le manque d'entretien et le sous-effectif chronique du personnel. Les huit fugitifs, âgés de 23 à 31 ans et de nationalités diverses, ne sont pas suivis pour radicalisation. Cette évasion n'est pas un cas isolé, d'autres centres de rétention en France ont également connu des évasions récemment. Face à cette situation, des voix s'élèvent pour réclamer la création de nouveaux CRA mieux sécurisés. Le gouvernement a pour projet d'augmenter le nombre de places en CRA de 1 900 à 3 000 d'ici 2027. À Nice, un nouveau centre est envisagé près de l'aéroport, malgré les réticences locales. Les députés locaux appellent également à la construction d'un second CRA, estimant que les 40 places actuelles sont insuffisantes. Une enquête administrative est en cours pour éclaircir les circonstances de cette évasion à la caserne Auvare.