Martinique : condamnation à 10 mois de prison ferme pour le leader anti-vie chère
Le leader du mouvement contre la vie chère en Martinique, Rodrigue Petitot, a été condamné à 10 mois de prison ferme aménageable par le tribunal correctionnel de Fort-de-France. Cette condamnation fait suite à des vidéos diffusées sur TikTok où Petitot appelait au départ du préfet de la Martinique et à la fermeture des mairies. L'accusation reposait sur des accusations d'intimidations envers les maires de l'île. Malgré les heurts à l'extérieur du palais de justice après l'annonce du verdict, Petitot a été reconnu coupable. Son avocat a réagi qualifiant la situation de "prisonnier politique". En réaction, des manifestants ont jeté des projectiles sur le tribunal, ce qui a entraîné l'intervention des forces de l'ordre. Dans les vidéos incriminées, Rodrigue Petitot avait menacé d'action contre les autorités locales pour protester contre les prix élevés des produits alimentaires en Martinique par rapport à la France hexagonale. Le mouvement qu'il dirigeait, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), avait déjà causé des actes de vandalisme dans l'île, avec des incendies de véhicules et de bâtiments publics signalés. Malgré sa défense affirmant ne pas avoir incité à la violence, Petitot a été jugé coupable d'actes d'intimidation et de récidive légale. Les soutiens de Rodrigue Petitot voient en sa condamnation une répression politique, alors que les autorités avancent des motifs légaux. Cette affaire met en lumière les tensions issues du mouvement contre la vie chère en Martinique et soulève des questions sur la liberté d'expression et le droit à la contestation en période de crise sociale.
