Bayard renonce au recrutement d’Alban du Rostu suite aux inquiétudes des salariés concernant l’immixtion de l’extrême droite
Le groupe Bayard, propriétaire du journal La Croix, a annoncé son renoncement au recrutement d'Alban du Rostu en tant que directeur de la stratégie et du développement, après des protestations du personnel contre l'éventuelle influence de l'extrême droite. Cette décision fait suite à une fronde salariale et syndicale et à des craintes liées aux liens de du Rostu avec le milliardaire catholique Pierre-Édouard Stérin, connu pour ses tendances conservatrices. En plus de renoncer à cette nomination controversée, Bayard se désengage de l'École supérieure de journalisme (ESJ) Paris, où il avait pris une participation, et annonce chercher un nouveau directeur du développement. Les syndicats avaient exprimé leur opposition à cette nomination et au rapprochement du groupe avec des personnalités comme Bernard Arnault et Vincent Bolloré, liés à l'ESJ. Ils critiquaient les liens étroits entre du Rostu et Stérin, notamment en lien avec le projet politique Périclès associé à des forces de droite et d'extrême droite. Cette affaire a déclenché une mobilisation des salariés, avec une journée de grève et des actions syndicales visant à préserver l'indépendance et les valeurs du groupe Bayard. Le renoncement à cette nomination a été salué comme une victoire par l'intersyndicale, soulignant l'engagement des employés en faveur des principes fondamentaux de l'entreprise. En mettant fin à cette polémique, Bayard cherche à apaiser les tensions internes et à réaffirmer son attachement à des valeurs d'ouverture et de pluralisme dans un contexte où la crainte de l'extrême droite reste vive.
