Le mot de l’année 2024 de l'Oxford English Dictionary : "Pourrissement du cerveau", l'impact des réseaux sociaux

Chaque année, l'Oxford English Dictionary choisit un mot ou une expression reflétant les tendances actuelles. Pour 2024, le terme retenu est "pourrissement du cerveau" ("brain rot" en anglais), symbolisant les effets néfastes du temps passé sur les réseaux sociaux à visionner des contenus abrutissants. Cette expression a été plébiscitée par plus de 37 000 votants pour son évocation des préoccupations liées à la surconsommation de contenus en ligne de faible qualité, notamment sur les médias sociaux. D'après Oxford University Press, "brain rot" illustre le danger de la vie virtuelle et interroge nos choix d'utilisation du temps libre, alimentant ainsi la réflexion sur l'interaction entre humanité et technologie. Parmi les autres mots en compétition cette année figuraient des termes tels que "demure" associé à la réserve ou la responsabilité, "dynamic pricing" pour la variation des prix en fonction de la demande, "lore" désignant un ensemble de connaissances générales, "romantasy" fusionnant romance et fantastique, et "slop" pour un contenu numérique de piètre qualité généré par l'intelligence artificielle. Plusieurs de ces mots mettent en lumière les usages numériques et les phénomènes liés aux réseaux sociaux. Au fil des éditions précédentes, des termes tels que "rizz", abréviation pour "charisma", ou encore "Goblin mode", décrivant le repli en pyjama chez soi, ont été sacrés mots de l'année. En parallèle, le dictionnaire de Cambridge a récemment révélé son lauréat pour 2024 : "manifest", un concept bien-être visant à visualiser la réalisation d'objectifs pour augmenter leurs chances de concrétisation. La sélection annuelle de tels mots révèle les préoccupations et les tendances dominantes de notre époque en matière de langage et de communication.

Le mot de l’année 2024 de l'Oxford English Dictionary : "Pourrissement du cerveau", l'impact des réseaux sociaux
Publié le 02/12/2024 11:23 - Source Article & Image: huffingtonpost.fr