Education sexuelle : querelle entre ex-ministres macronistes et sénateurs LR
La controverse autour du nouveau programme d'éducation à la vie affective et sexuelle agite le landerneau politique français. Trois ex-ministres macronistes, Nicole Belloubet, Aurore Bergé et Frédéric Valletoux, défendent le programme contre 100 sénateurs LR, menés par Mathieu Darnaud, qui le jugent "inacceptable" et accusent d'idéologie. Les opposants critiquent notamment l'introduction de notions telles que l'identité de genre. Le débat divise également au sein de l'enseignement catholique et des parents d'élèves. Le projet, soutenu par la ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet, prévoit des séances annuelles obligatoires d'éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées à partir de la rentrée 2025. Les ex-ministres insistent sur la nécessité de ne pas céder aux pressions idéologiques et soulignent le rôle prépondérant des contenus pornographiques dans l'éducation sexuelle des jeunes. Les sénateurs LR, quant à eux, appellent au retrait de certaines références jugées polémiques du programme et dénoncent une influence militante dans son élaboration. La bataille d'idées se cristallise autour de la place de l'idéologie dans l'éducation des jeunes générations, dans un contexte politique tendu entre macronistes et LR. La présentation du programme devant le Conseil supérieur de l'éducation est prévue pour le 12 décembre malgré les vives critiques.
