Manifestation massive à Valence un mois après les inondations meurtrières

Plus de 100 000 manifestants se sont rassemblés à Valence pour exprimer leur colère envers les autorités suite à la gestion critiquée des inondations ayant causé la mort de 230 personnes fin octobre. Les manifestants ont défilé dans les rues en demandant la démission du président régional Carlos Mazón et en dénonçant l'urgence tardive des secours. La région de Valence, principalement touchée par les intempéries, a été le théâtre de slogans appelant à l'unité du peuple et fustigeant l'incompétence des responsables. Les critiques se sont concentrées sur le manque de prévention en amont de la catastrophe, alors que les pluies torrentielles avaient commencé tôt le matin du jour fatidique. Les habitants reprochent aux autorités de ne pas avoir agi suffisamment rapidement pour mobiliser les secours dans plus de 70 communes, laissant place à des dégâts matériels conséquents. Les manifestants ont aussi pointé du doigt l'envoi tardif des alertes à la population, plus de 12 heures après l'émission de l'alerte rouge par l'Agence météorologique nationale. Cette mobilisation de la population survient dans un contexte de frustration face à la perte de vies et aux dommages matériels importants. Les rassemblements et les revendications exprimées reflètent un sentiment de colère et de désarroi face à ce drame évitable. Les autorités locales ont été vivement critiquées pour leur gestion de la crise, malgré les compétences décentralisées en matière de gestion des catastrophes en Espagne. Cette deuxième vague de manifestations confirme le mécontentement persistant parmi la population et souligne l'urgence d'une remise en question des procédures en cas de catastrophe naturelle. Les habitants déplorent le manque de communication, les retards d'intervention et le besoin d'une meilleure préparation en cas de phénomènes météorologiques extrêmes. Cette mobilisation citoyenne vise à obtenir des réponses concrètes des autorités et à faire entendre les voix des victimes et des sinistrés.