La France dénonce le blocage de certains États lors du sommet sur le plastique

Après une semaine de négociations à Busan en Corée du Sud, les discussions pour un traité mondial contre la pollution plastique n'ont abouti à aucun accord. La ministre française de l'Énergie, Olga Givernet, a dénoncé l'obstruction de certains pays producteurs de pétrole. Un petit groupe d'États, principalement des producteurs de pétrole tels que la Russie, l'Arabie saoudite et l'Iran, a bloqué le processus, empêchant l'adoption d'un traité ambitieux. Malgré les efforts de la "Coalition des hautes ambitions", regroupant une soixantaine de pays favorables à un traité fort, la majorité des pays ne veut pas d'un accord limité à la gestion des déchets plastiques et au recyclage. La proposition d'une réduction de la production mondiale de plastique a rencontré un certain soutien, mais des désaccords persistent sur les objectifs chiffrés. La pollution plastique constitue un enjeu mondial majeur, avec des projections alarmantes si aucune action n'est entreprise. Selon l'OCDE, la production mondiale de plastique pourrait tripler d'ici 2060, entraînant une augmentation similaire de la pollution. Malgré deux ans de négociations et la participation de plus de 170 pays, le blocage persiste entre les partisans d'un traité exhaustif englobant l'ensemble du cycle de vie du plastique et ceux prônant une approche plus limitée axée sur la gestion des déchets. Face à l'impasse actuelle, il a été décidé de repousser les discussions afin de trouver un consensus plus tard. Les appels à l'action et à l'engagement des pays réunis à Busan restent sans réponse de la part des États bloquant le processus. La nécessité d'une coopération mondiale pour lutter contre la pollution plastique devient de plus en plus urgente, mais les divergences persistantes entre les États rendent difficile l'adoption d'un traité mondial significatif.