Répression policière en Géorgie contre les manifestants pro-UE : troisième soirée de heurts devant le Parlement

Pour la troisième soirée consécutive, des affrontements ont éclaté à Tbilissi entre la police et les manifestants pro-européens. Ces derniers protestaient contre le report des discussions sur l'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne. Des canons à eau et des balles en caoutchouc ont été utilisés par la police pour disperser les manifestants, faisant des blessés. Des enquêtes ont été ouvertes concernant les allégations d'abus de pouvoir des forces de l'ordre. La présidente pro-européenne du pays, Salomé Zourabichvili, soutient les manifestants mais ses pouvoirs sont limités. Elle a annoncé la formation d'un conseil national pour assurer la stabilité du pays. La répression a été condamnée par la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas et le porte-parole du département d'État américain. Plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni et l'Ukraine, ont exprimé leur inquiétude face à la situation. Les manifestations font suite à des élections lègislatives controversées remportées par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, et à l'accusation de dérive autoritaire prorusse. Des centaines de fonctionnaires et des ambassadeurs gèorgiens ont également exprimé leur mécontentement. La mobilisation populaire reflète un profond mécontentement envers le gouvernement jugé autoritaire et pro-russe. Les manifestations se poursuivent malgré la répression brutale des autorités gèorgiennes.