Anne Genetet soutient le programme d'éducation à la sexualité malgré les critiques conservatrices
La ministre de l'Éducation, Anne Genetet, a défendu le futur programme d'éducation à la sexualité malgré les critiques émises par les milieux conservateurs. Le projet, baptisé Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), vise à dispenser une éducation sexuelle aux élèves dès l'école primaire, tout en abordant des thématiques telles que le respect, l'égalité hommes-femmes, le consentement, la lutte contre les violences faites aux femmes, l'homophobie, la gestion émotionnelle et le harcèlement. Initialement prévu pour la rentrée 2024, ce programme subit des ajustements et doit être présenté en décembre au Conseil supérieur de l'éducation. Anne Genetet a précisé que les seules modifications apportées concernaient les titres du programme, et non son contenu. Elle a déclaré que le texte initial était équilibré et respectait le développement des élèves. Les débats se sont intensifiés après les réserves exprimées par Alexandre Portier, ministre délégué à la Réussite scolaire, qui estime que certaines parties du programme doivent être revues. L'expression "théorie du genre" a suscité des polémiques, certains craignant son introduction dans les écoles. Plusieurs organisations, dont le collectif pour une véritable éducation à la sexualité et la Ciivise, soutiennent le programme, soulignant son rôle essentiel dans la prévention des violences sexuelles. Malgré les critiques, d'autres syndicats enseignants comme le SE Unsa, Sud Éducation et la CGT Educ'action encouragent la ministre à maintenir le cap. La clarification récente apportée par Anne Genetet a été bien accueillie par certains acteurs du milieu éducatif. Au cœur des débats, l'enjeu est de promouvoir une éducation à la fois préventive et respectueuse des différences, tout en luttant contre les violences sexuelles. Le programme, s'il est mis en application, pourrait contribuer à une meilleure prévention et sensibilisation, notamment dès le plus jeune âge.
