Projet nucléaire iranien : Téhéran prévoit d'installer 6 000 centrifugeuses
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé le projet de l'Iran d'installer environ 6 000 nouvelles centrifugeuses pour enrichir de l'uranium à un faible niveau. Cette décision intervient en réponse à une résolution critiquant l'Iran adoptée par l'instance onusienne à Vienne. Téhéran a informé l'agence de son intention de mettre en service ces machines sur les sites de Fordo et Natanz pour un taux d'enrichissement pouvant aller jusqu'à 5 %, dépassant légèrement le seuil autorisé par l'accord international de 2015. Les centrifugeuses permettent d'augmenter la proportion de matière fissile isotope pour différentes utilisations. Ces nouvelles installations, ordonnées par le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, visent à augmenter considérablement la capacité d'enrichissement d'uranium de l'Iran. En 2015, Téhéran avait conclu un accord avec plusieurs pays pour encadrer son programme nucléaire, mais ce dernier est remis en question depuis que les États-Unis ont retiré unilatéralement leur soutien en 2018. Depuis, l'Iran a augmenté ses réserves d'uranium enrichi et a porté le taux d'enrichissement à 60 %, se rapprochant du seuil nécessaire à la fabrication d'une arme atomique. Les négociations pour ranimer l'accord ont échoué et ce dernier arrivera à échéance en octobre 2025.
