Manifestation contre les violences faites aux femmes : polémique autour de la protection de groupes d'extrême droite par la police

Samedi 23 novembre, des manifestations contre les violences faites aux femmes ont eu lieu dans plusieurs villes de France, rassemblant des milliers de personnes. À Paris, 80 000 manifestants selon les organisatrices, 12 500 selon la police, ont défilé de la gare du Nord à la place de la Bastille. Cependant, la présence de militantes d'extrême droite du groupuscule Némésis a suscité une polémique. Ces dernières se sont jointes au cortège des manifestantes et affirment avoir été escortées par la police pour éviter toute violence de l'extérieur. Les images montrent les membres de Némésis encadrées par les forces de l'ordre, provoquant l'indignation de nombreux participants. Selon les militantes de la manifestation, cette situation représente une forme d'infiltration inacceptable. D'autre part, le collectif d'extrême droite Nous vivrons a également défilé sous protection policière, provoquant des réactions critiques. Certains groupes comme Nous Toutes dénoncent le fait que ces collectifs cherchent à s'approprier leur mouvement, instrumentalisant les luttes féministes à des fins politiques et racistes. Les organisateurs affirment n'avoir pas été informés de la présence de Némésis et refusent de partager le cortège avec des associations jugées incompatibles avec leurs valeurs. La polémique s'est intensifiée avec les révélations sur une concertation entre la préfecture de police et certains collectifs avant la manifestation. La présence policière autour de ces groupes soulève des questions sur la protection accordée à des mouvements d'extrême droite lors d'événements sensibles. Malgré les déclarations des différents protagonistes, la controverse persiste quant à la légitimité de la présence de groupes d'extrême droite au sein de la manifestation féministe et à l'attitude des forces de l'ordre face à ces situations délicates.

Manifestation contre les violences faites aux femmes : polémique autour de la protection de groupes d'extrême droite par la police
Publié le 29/11/2024 07:05 - Source Article & Image: Liberation.fr