"Alerte : 200 000 patients en danger à cause de la pénurie d'un antipsychotique majeur"
Le psychiatre Antoine Pelissolo, chef de service au GHU Henri-Mondor, tire la sonnette d'alarme sur la rupture totale de quétiapine, un antipsychotique essentiel pour 200 000 patients. Il dénonce le silence tant des laboratoires pharmaceutiques que du gouvernement face à cette crise sanitaire imminente. Les ruptures de médicaments, déjà récurrentes, s'intensifient à cause de l'absence de stocks et de la concentration de la production des matières premières par certaines grandes entreprises pharmaceutiques. Ces dernières privilégient les marchés plus lucratifs à l'international, laissant de côté des médicaments indispensables pour de nombreux malades, dont ceux en psychiatrie. En effet, les médicaments psychiatriques ne sont généralement pas interchangeables en raison de leurs propriétés pharmacologiques spécifiques. Chaque traitement peut avoir des effets différents sur un patient, rendant cruciale la disponibilité de la quétiapine. Cette situation met en lumière la fragilité des systèmes de production et de distribution de médicaments, poussant les autorités à réagir rapidement pour éviter une crise sanitaire majeure.
