"Découvrez comment 1,1 milliard d'euros ont été économisés grâce à une réforme des aides au logement en 2021"
Depuis le 1er janvier 2021, un changement majeur a eu lieu dans le calcul des aides au logement en France. Désormais, ces aides sont définies sur la base des revenus des douze derniers mois, actualisés trimestriellement, et non plus sur les déclarations fiscales de l'année N-2. Cette réforme, visant à rendre les versements plus contemporains, a permis une économie de 1,1 milliard d'euros en 2021, selon un rapport de la Cour des comptes. Cependant, malgré les économies réalisées, le parcours des usagers n'a pas été simplifié, soulignent les magistrats. Les aides au logement, comme l'aide personnalisée au logement (APL), sont octroyées sous conditions de ressources pour soutenir la location de résidences principales. En 2020, ces aides ont représenté un montant global de 17 milliards d'euros, majoritairement versés par la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf). La réforme a entraîné une économie de 1,1 milliard d'euros en 2021 en réduisant le nombre de bénéficiaires éligibles selon les revenus de l'année N-2 qui dépassaient les plafonds en année N. Bien que le montant moyen mensuel des aides par bénéficiaire soit resté constant à 219 euros, la modernisation du calcul a permis une meilleure synchronisation entre le montant de l'aide et les ressources des allocataires, réduisant ainsi certaines inégalités. Cependant, la complexité persiste dans le système de calcul, sans réellement remédier aux failles structurelles. Malgré ses avantages, la réforme a créé de nouvelles vulnérabilités, notamment des difficultés liées à la qualité des déclarations de revenus, des demandes d'informations plus complexes et une sécurité réduite pour les allocataires aux revenus irréguliers. En outre, la gestion en temps réel des aides rend la prévision budgétaire difficile et accentue le risque de non-recours.
