Générations perdues à cause de l'addiction des enfants aux écrans
Dans une interview, le docteur Sylvie Dieu Osika, pédiatre au sein de la première consultation pédiatrique sur la surexposition aux écrans à l'hôpital Jean-Verdier de Bondy, tire la sonnette d'alarme. Elle constate une augmentation des cas d'enfants de moins de 4 ans présentant des signes d'addiction aux écrans. Ces enfants montrent des difficultés à interagir avec leur environnement, des problèmes de sommeil, d'alimentation et des retards de langage. Lorsqu'on leur montre des albums cartonnés, ils tentent d'agrandir les images comme sur un écran, révélant ainsi leur dépendance à la technologie. Le docteur Dieu Osika met en garde contre les effets addictifs de la surexposition aux écrans chez les tout-petits, soulignant les conséquences néfastes sur leur développement. Les enseignants de maternelle sont de plus en plus nombreux à envoyer des enfants présentant des troubles liés à l'usage excessif des écrans à cette consultation. Ces jeunes enfants, qui ont grandi avec les écrans, ont du mal à se concentrer, à jouer de manière autonome et à communiquer avec leurs pairs. Face à ce constat préoccupant, le docteur Dieu Osika plaide pour une sensibilisation accrue des parents et des professionnels de la petite enfance aux dangers de la surexposition aux écrans. Elle invite notamment à limiter le temps d'exposition des enfants aux écrans et à favoriser des activités ludiques et interactives pour stimuler leur développement. La question de l'addiction aux écrans chez les enfants est un enjeu de société majeur qui nécessite une prise de conscience collective et des actions concrètes pour protéger la santé et le bien-être des plus jeunes face aux dangers du numérique.
