L'absence de la loi anti "fast-fashion" en question lors du Black Friday 2024
Depuis le vote unanime en mars 2024, la loi régulant les pratiques de fast-fashion aurait dû passer au Sénat en procédure accélérée, mais elle se fait toujours attendre. Alors que le Black Friday incite à la surconsommation, des associations et des organisations signalent l'inaction du Sénat. Cette journée de promotions importée des États-Unis voit des vêtements déjà bon marché bradés à des prix dérisoires en France, entraînant la vente de millions d'articles en quelques jours. Cependant, derrière ces offres alléchantes se cachent des abus sociaux et environnementaux importants de l'industrie textile. La production et la vente effrénée de vêtements à bas prix reposent sur l'exploitation des travailleurs : seulement 2 % des employés de l'industrie textile touchent un salaire vital. Au Bangladesh, où 85 % de la production est dédiée à la fast fashion, les salaires sont bien en deçà du nécessaire pour vivre décemment. Les travailleurs réclamant de meilleures conditions sont réprimés violemment. Cette sous-rémunération des travailleurs à l'autre bout du monde alimente un cercle vicieux de misère et d'injustice. Le Black Friday met en lumière les dérives du capitalisme consumériste. Les consommateurs, poussés par des promotions alléchantes, participent malgré eux à un système prédateur et destructeur. La nécessité de légiférer pour encadrer les pratiques de la fast-fashion devient de plus en plus pressante pour limiter les abus sociaux et environnementaux de cette industrie.
