"Alerte : Risque de conflit armé en France selon le chef de la gendarmerie"
Le directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, a exprimé ses inquiétudes concernant la possibilité d'un conflit armé en France. Dans une lettre adressée à l'ensemble du personnel de la gendarmerie, il met en garde contre des menaces tant internes qu'externes planant sur le pays. Suite à l'invasion russe en Ukraine, il évoque la nécessité de se préparer à un éventuel engagement majeur. Bonneau insiste sur l'importance de renforcer les compétences tactiques et opérationnelles militaires des troupes. Le chef de la gendarmerie souligne également la pression exercée pour obtenir des résultats durables dans la lutte contre la criminalité, notamment le narcotrafic. Il alerte sur la volatilité politique et budgétaire, expliquant que des choix difficiles devront être faits en matière d'investissement. Concernant les effectifs, la gendarmerie nationale comptait environ 134 738 personnels actifs et de réserve en 2024, avec un renouvellement annuel de 15 %. Pour améliorer ses capacités, une unité nationale de police judiciaire a été créée, mais ne sera opérationnelle qu'en 2025. Des constats de déséquilibre dans la répartition des zones de compétences entre la police et la gendarmerie ont été soulignés par un rapport de la Cour des comptes. Hubert Bonneau, qui dirige la gendarmerie depuis octobre 2024, après avoir commandé le GIGN, pointe du doigt les difficultés opérationnelles et budgétaires auxquelles l'institution est confrontée. Face à une multiplication des conflits et menaces, le chef de la gendarmerie montre une certaine pessimisme quant à la situation actuelle. Il appelle à une préparation renforcée des troupes pour faire face à d'éventuelles situations de crise.
