"Exclusif : L'armée colombienne déclenche une contre-attaque inédite après une semaine violente avec les guérillas"
En Colombie, une semaine de combats intenses a entraîné plus de 80 morts et près de 40 000 déplacés, poussant l'armée à passer à l'offensive dans la région montagneuse du Catatumbo, frontalière avec le Venezuela. Cette zone est le théâtre d'affrontements entre différentes guérillas cherchant à contrôler un territoire stratégique de production de cocaïne. L'ELN, principale guérilla active entre la Colombie et le Venezuela, a notamment attaqué d'autres groupes armés et des civils, semant la terreur. Avec près de 9 000 soldats déployés, l'armée vise à affaiblir les guérilleros de l'ELN et à reprendre le contrôle de la région. Cette offensive survient après que le président colombien a décrété l'état d'urgence à la frontière avec le Venezuela, suspendant les négociations de paix avec l'ELN. Les tensions entre les deux pays se sont exacerbées, Bogotá accusant Caracas de soutenir les guérillas. Cette crise sécuritaire, la plus grave depuis l'accord de paix avec les Farc en 2016, met à mal le gouvernement du président Petro et compromet son projet de normalisation avec les groupes armés. Des experts évoquent l'influence du Venezuela dans cette résurgence du conflit en Colombie. En parallèle, des arrestations de dissidents des Farc et des saisies d'armes ont été effectuées lors de l'opération. Cette escalade de violence risque de générer de nouvelles attaques dans d'autres régions du pays, alimentant un climat de guerre civile.
